La photographie… sujet large et exaltant ! Ma pratique a commencé par la redécouverte d’un appareil photo ayant appartenu à mon père. Deux bons amis me prennent en main et m’apportent bases et conseils. Je crois à ce moment-là que je vais photographier le monde de la moto car je viens d’arrêter la compétition. Et puis… après quelques années de sujets variés, c’est avec la musique que se développe une véritable fusion. Mes jeunes années m’avaient initié au rock et à la pop, mais la musique est universelle, évolutive, ouverte ! Je me surprends encore aujourd’hui à être absorbé par un air, ou un style inconnu.

Depuis mes débuts il y a plus de 20 ans, la photographie a beaucoup changé. Malgré les performances de mon appareil numérique, je pratique toujours la photo « argentique ». C’est une façon de photographier qui me correspond. Une analogie entre photographie et musique se dessine. La comparaison entre un instrument traditionnel et une machine qui reproduit un son permet de percevoir l’exigence que l’instrument requiert. Ce dernier est à la fois plus proche de l’humain… Et de ses imperfections !

Alors, ma photographie est comme « on stage », un petit peu en danger, avec l’adrénaline qui circule ! Je ne sais pas si ce que j’ai pris « se tient » avant la révélation des films et du papier… L’acte photographique est pour moi instinctif, furtif, et définitif concentré dans le déclenchement. Il ne reçoit rien d’autre que ce qui se passe en direct : des vibrations, des tempos, des rais de lumière, des mouvements, des attitudes; Il n’y a pas de retouche et de recadrage.

TRACES …

Lors de nos déambulations, nos regards observent des traces, des portions d’images, dont certaines nous émeuvent.

Eric Piolat, photographe, pense que celles-ci méritent une attention, un partage.

Son regard et son appareil, viennent en extraire quelques unes, parfois intensément marquées par le temps. La photographie n’est pas que la nostalgie d’un passé perdu : certes, elle lutte contre l’oubli et arrête le temps, pourtant elle peut aussi être une source, un renouveau. Face à l’image réalisée, un nouveau point de vue apparait, on peut rebondir dessus, construire une nouvelle idée .

Guidé par une nouvelle trame teintée d’abstraction, il repart, recherche de nouvelles palettes mystérieuses, de nouvelles sources. Et maintenant, sa part d’image s’offre à vous, prête à susciter le dialogue; la création se faisant écho !